« La passion est une faiblesse », me fait-elle remarquer, citant Racine, parce que je viens d'inviter huit personnes à dîner.
Ceux qui vivent ici ont tous la même histoire. La Nouvelle-Orléans est le cul-de-sac du rêve américain.
« Sale Européen ! » me crache-t-il au visage, comme s’il n’y avait pas pire insulte.
Je suis un coup de sang vieux de cinquante-sept ans qui ne parvient au calme momentané qu'à coups de sédatif administrés par Johnny Walker ou Jack Daniels.
Sa plus grande qualité ? La pudeur. Son plus grand défaut ? La gentillesse, dont elle se sert à tour de bras comme d’une masse d’arme.
— Arrête, crie-t-elle, comment veux-tu que nous y arrivions !
— Arrête quoi ?
— D’enfoncer les portes ouvertes, de réaffirmer des évidences, de me gâcher les vacances, quoi !
Elle avait... Non ! Je ne vais pas recommencer. C’est une autre histoire, j’en ai déjà parlé dans un livre de ses charmes et de ses entourloupes, il y a même un copyright, un dépôt légal, un bon à tirer, enfin le nécessaire pour tourner la page.
Écrire ? Un autre livre ? Je veux bien, moi, mais un homme heureux, bien dans sa peau, ne passe pas son temps, voire des années, à un bureau, seul dans une pièce, à rafistoler des histoires qui se tiennent avec plus ou moins de bonheur, à créer des personnages en partie imaginaires et à tisser un fil d’intrigues qui n’existent que dans sa tête. On se dit que ce n’est pas sérieux, qu’il devrait avoir autre chose à faire.
« When you get to be sitting on that long bench in front of the Trail’s End Saloon, you just get to the point where you have to do things for their own sake, and with total freedom. Either that or you can get a job at Walmart. » Rudy Wurlitzer
Pour renoncer à l'écriture, j’allais parfois à la bibliothèque universitaire de Madison, Wisconsin, où j'errais d’étage en étage pendant des heures entre les montagnes de livres couverts de poussière que personne n’emprunte jamais.
Dans la glace du couloir, juste avant de sortir, la sentence implacable tombe chaque matin comme un couperet : 57 ans !
Commencé à boire sous un début d’averse un verre de vin blanc frais assis à la table du jardin. Bientôt, emporté par l’euphorie alcoolisée qui coursait dans mes veines, je me suis allongé au bord de la piscine pour écrire dans ma tête un début de poème alors qu’il commençait à pleuvoir plus fort. J'ai fini le vin, puis me suis rincé la bouche avec un verre d'eau de pluie avant de rentrer chez moi trempé, mais l'esprit clair.
C’est vrai, j’ai écrit, me laissant aller sans chercher à comprendre à ces envies étranges que je ne m’expliquais pas, soudaines et violentes, qui me tombaient dessus à l’improviste comme on tombe amoureux. S’ensuivirent au fil des ans, tous les quatre en moyenne, quelques romans, carnets de route et poèmes extirpés de journaux de bord, comme celui-ci, gribouillés dans des cars de nuit à la lueur d’une frontale, sur le lit d’un motel ou tout simplement chez moi, à Key West, le chat sur les genoux et le bulldog français à mes pieds, assis sous le grand banian centenaire.
Plus le singe grimpe haut et plus on voit son cul. Proverbe africain.
Je ne peux me défaire de ce mot, Hell (Enfer) que les Américains emploient pour un rien à tout bout de champ : what the hell ; go to hell ; hell, no ; no way in hell ; etc. Alors qu’en français, je ne l’emploie jamais. Mais ici, rien à faire, Belzébuth manigance jusqu'à la courroie de mon alternateur qui vient de péter ou les sarcasmes de la caissière du supermarché où je fais mes courses. En fait, je me rends compte que l'Enfer me traîne aux basques depuis ma première demande de visa.
Aux États-Unis, une personne meurt toutes les seize secondes. Je lis ça et sans plus attendre débouche prestement ma meilleure bouteille de vin.
Je tombe souvent dans ce carnet sur ce qu’elle appelle avec justesse « le catalogue de mes obsessions ».
Passablement éméché, je remarque soudain que le ciel à la couleur de la tequila que je suis en train de boire allongé au bord de la piscine, quand d’un coup une porte claque à l’étage et, le temps que je me retourne pour voir de quoi il s’agit, elle est déjà sur moi, complètement nue, un sourire lascif aux lèvres, cherchant mon sexe.
Go for it, lui dis-je alors, avant de la pénétrer d’un coup pour un autre règlement de compte sans issue.
Écrire ces fragments pour me soustraire au remue-ménage qui bat continuellement son plein dans ma tête, l’enrayer en quelque sorte.
Tous les livres que j’aime, qui m’ont marqué, que je relis volontiers relatent d’abord l’histoire d’un homme et de son malentendu avec le monde.
Rêve étrange la nuit dernière, en forme de nature morte. J’étais assis sur une chaise. Il y avait une forte lumière blanche. Il ne se passait rien.
En littérature, comme dans la vie, je n'aime que les hommes fracturés, ceux qui brûlent. Pourquoi ?
Au bout d’un certain temps, l’exil se confond avec le destin.
Moins vingt et le froid me ramène en mémoire le Napoléon d’Abel Gance que j’avais vu en première mondiale au Havre. J’avais dix-huit ans et l’avancée suicidaire de Bonaparte dans l’hiver russe m’avait bouleversé. Denver, Colorado
Malaise physique momentané ce matin. Quelque chose ne tourne pas rond, c’est sûr. Et puis je perds mon tonus pour un rien ces jours, mais il est vrai que je vais toujours mal à l'approche des fêtes.
La littérature française n’est qu’une suite de mémoires ! Des noms ? Proust, Céline, Genet, Voltaire, Saint-Simon, Chateaubriand, Sade, Joubert, Chamfort, de Retz, Montaigne... Des mémorialistes !
Aujourd'hui, j'accepte tout ce qui pourrait m'arriver. Mais quoi ? Un autre roman ? Non, merci ! Une autre femme ? Fuck, no !
« Je voulais te lire ton horoscope, dit-elle en revenant de la salle de bain, mais ça parlait d’enfant et tu aurais pensé que je prêchais pour ma chapelle, ce qui n’est pas le cas ! »
« L’amour, tel qu’il existe dans la société, n’est que l’échange de deux fantaisies et le contact de deux épidermes. » Chamfort
Dernières retombées du cyclone et, dans les embruns mêlés de pluie qui éclaboussent les vitres, on croit entendre les cris de désespoir de l'embarcation de boat people haïtiens qu’un croiseur de garde-côtes vient d’intercepter à une dizaine de miles à peine. Key West, Floride
J’expliquais à un membre de ma famille (par alliance) que je venais de rencontrer pour la première fois que l’hiver dernier, dans ma ferme américaine, le blizzard avait arraché plusieurs charnières de mes volets, et que cette année, pour plus de précautions, j’avais cloué les volets aux montants. Dans ses yeux, j’ai vu qu’il me prenait pour un fou. Mais il est vrai qu’où je vis, la violence de l’hiver est sans commune mesure avec la tiédeur de cette France décidément bien tempérée. Door County, Wisconsin
Je la regarde longuement, pense pour la énième fois qu’elle fut le détonateur qui me libéra d’une blessure lointaine, me redonna goût à la vie, et que je ne lui ai sans doute pas assez dit, que je lui dois tant, que c’est maintenant trop tard, quand d’un coup me revient le goût de son sexe, ses cris de jouissance démesurés et la poigne incroyable qu’elle avait alors pour me maintenir la bouche écrasée contre sa chatte tandis que les doigts de sa main droite me masturbaient le crâne de plus en plus vite juste avant de jouir.
Elle ne fut qu’un accident — mais quel accident ! — dans un parcours qui s’en serait bien passé.
« I consider myself a minor poet who writes fairly small poems. I'd rather make a movie about a guy walking his dog than about the emperor of China. » Jim Jarmusch
Né sous le signe de Saturne, mécontent de naissance, il me fallait un pays immense pour y noyer dans sa masse géographique la somme de mes rancœurs. Enfin c’est parfois comme ça que je m’explique mon long exil américain.
Quant à une possible réincarnation, je choisirais volontiers de revenir en lichen rabougri, un peu à l'est de la chaîne montagneuse de l'Anadyr, là où même les yacks subsistent avec peine.
L’homme que je rencontre m’apprend souventmoins que le silence qu’il brise.
Thoreau
Ici, le temps est suspendu. Les jours filent sans qu’on y fasse même attention. Les nuits languissent comme des houris dans un hamac. Il n’y a rien de tangible à quoi se raccrocher. Tulum, Mexico
« Partir seul pour ne pas emmener son passé avec soi », me dit-elle. Ça sonne juste, mais ça ne l’est pas, malheureusement.
Entre nous, le sexe n'est maintenant rien de plus qu'une ancre de secours balancée en pleine mer, à tout-va, alors que le vaisseau tire à trente nœuds droit sur les récifs.
Je suis sous le même ciel que Juan Ponce de Léon, me dis-je. 500 ans après lui, j’arpente les mêmes grèves. Rien d’extraordinaire à cela, mais ce matin, je n’en reviens simplement pas. Fort Lauderdale, Floride
Une gamine de quinze ans (la fille d'un cousin) me demande d'où je suis, « à l'origine », quand elle découvre que j'ai un semblant d'accent. Apparemment, on ne lui a jamais parlé de moi dans la famille. Je le lui dis. « Vous êtes français ! » s'exclame-t-elle alors. Je ne lui réponds pas. D'ailleurs, à quoi bon. C'est elle qui a raison. Je ne suis plus ça non plus.
Je suis en France incognito, me dis-je, en éclaireur, et si tout se passe comme prévu, le reste de ma personne devrait suivre assez vite. Paris
Je surveille ma tension. Rien à dire. Je me pèse. Un kilo de plus. La vie, sans effort de ma part, suit son cours. Je m'étais cru mal en point, mais non. Enfin pas encore, pas tout de suite.
Des racines profondes dans le passé, qui, comme toutes les racines, avaient besoin d’obscurité.
« C’est l’œuvre du mal.
— Tu n’y crois quand même pas ?
— Tu plaisantes ! Regarde autour de toi, allume la télé. Ouvre les yeux. »
Je répète dix fois : Je suis devenu l’homme que je suis parce que j’en ai décidé ainsi, et cette phrase scandée dans le miroir de la salle de bain a la puissance d'un mantra ce matin.
Confucius dit que l’indifférence au monde est la première étape sur la route du Nirvana. Pas de doute, je suis en route !
Vision de ma vie à Étretat. J’avais dix-huit ans à peine. Je me souviens, c'est là-bas que j'ai acheté ma toute première machine à écrire. Une breloque d'occase dont je n’ai jamais même enlevé le capot. J'étais sage à l'époque en dépit de mon jeune âge.
Les écrivains, enfin ceux que j’ai connus. De pauvres types pour la plupart, obséquieux, serviles, toujours à la botte du mot.
« Le problème avec vous, me fait-il soudain, c’est que vous êtes tout le temps sur la défensive au lieu d’aller vers l’autre et créer ainsi la possibilité d’un échange fructueux. »
« Triste » est une injure en italien.
« Tu ne peux trouver la paix en te cachant pour éviter la vie, ça ne marche pas comme ça. »
J’ai pensé à ce qu’elle m’avait dit, à savoir que les hommes et les femmes n’étaient pas faits pour s’entendre, mais que ça ne faisait rien, s’aimer n’était déjà pas si mal.
On s’abaisse soi-même lorsqu’on force les autres à vous imiter.
Évidemment, dès qu’on a des projets, des ambitions, on oublie d’exister, parce que le faire prend le dessus et l’être demeure en friche. Le problème de l’Amérique, c’est qu’elle a toujours privilégié le faire sur l’être.
Sagesse africaine : nous sommes des fourmis qui grouillent à la surface d’une fourmilière et le plus simple est encore de laisser les choses aller à leur rythme sans trop s’en faire.
C’est ce même état de manque incompréhensible et permanent qui m’a fait prendre des drogues, écrire des livres, monter des affaires ou courir sur les routes du monde.
Je suis en perpétuel état d’anxiété ; un angoissé qui court du matin au soir. Dominique Falkner, a life on the verge of a nervous breakdown « une vie au bord de la crise de nerfs », disait mon ex-femme.
Pessimism of the mind ; optimism of the will
« Je te regardais dormir, lui avais-je dit au réveil après notre première nuit, et tu dormais du sommeil de la fouine. Elle avait souri.
— Et toi, alors ? m’avait-elle demandé.
— Du sommeil du gros bourrin. » Elle avait ri.
Le sentiment pénible d’avoir traversé ma vie en courant d’air et la certitude, non moins désagréable, que cette partie de cache-cache épuisante avec moi-même finira éventuellement par avoir raison de ma santé.
« C’est l’hiver, remarque-t-elle en se réveillant comme si c’était la dernière chose à laquelle elle s’attendait. Mais bon, c’est vrai qu’il arrive et repart toujours du jour au lendemain ici. » On longe ensuite un champ enneigé où un grand panneau d’affichage bricolé maison est peint tout en noir avec le mot « God » en blanc au milieu. « La religion est partout dans ce pays, fait-elle alors en bâillant, jusque chez l’agriculteur qui doit pourtant bien avoir autre chose à faire que barbouiller de noir et blanc 100 mètres carrés de contreplaqué. » En voiture quelque part dans l’Oklahoma.
Le seul pays qui m’attire encore, me dis-je écoutant un corrido de Pepe Aguilar, où je pourrais encore faire un effort pour m’installer et recommencer à zéro, c’est le Mexique. Tout ce qui est mexicain me passionne : des Aztèques à la tequila.
Partir, une fois de plus, pour changer de vie à défaut de pourvoir la changer, la vie, je lis dans mon carnet sans me rappeler si la phrase est de moi ou d’un autre. Peu importe, elle est juste.
Au fond, pour paraphraser le poète Rilke, le seul courage qui nous est demandé est de faire face à l’étrange, au merveilleux, à l’inexplicable. Rien d’autre.
Je suis l’homme qui avance, se rapproche, mais n’arrive jamais.
« Il existe deux types de fous : ceux qui ne savent pas qu’ils vont mourir, ceux qui oublient qu’ils sont en vie. » Patrick Dedreck
C’est vrai que j’aime beaucoup cette île, même si elle est un peu trop touristique à mon goût. Mais il est vrai qu’il y a toujours un « mais » avec moi !
Et puis de toute manière, la vie n’a aucun sens et c'est tomber bien bas que d’essayer de lui en trouver un.
Le problème d’une enfance douloureuse, ce n’est pas d’arriver à la surmonter (ce qui est difficile, mais faisable), mais parvenir à vivre outre les séquelles qu’elle a laissées sur son passage (ce qui semble faisable, mais est impossible).
Il n’y a aucune différence entre écrire et vivre, contrairement aux affirmations de ceux qui en sont incapables.
Incapables de quoi ? De vivre ou d’écrire ?
Les deux, bien entendu !
« Il est pédé comme un fuck », lui dis-je soudain pour la faire rire parlant d’un type avec qui je travaille, et à ma grande surprise, elle s’indigne.
La période Ouab des préhispaniques, ces cinq jours qui marquent la fin du calendrier maya où sont « stockés » en un grand coup de balai toute la misère et les malheurs de l’année qui se termine pour redémarrer celle qui commence le cœur léger.
Le caractère si provincial de la littérature française : Paris, toujours Paris.
« Tout pour contrecarrer le zip de la matraque métaphysique », aime-t-il dire quand il fume de l’herbe.
Je me raccroche à ce carnet comme à un filin, oui, c'est plus ou moins ce qui me « maintient en l'air ».
« Encore un cliché, mais il est vrai qu’il appartient désormais à l’histoire, car il ne se reproduira pas. Enfin pas entre nous.
— Tu parles de cliché ! S’il y a une chose qui se reproduit inlassablement, c’est bien l’histoire ! »
« Et la réincarnation ?
— Une autre vie ! Non merci, j'ai déjà assez de mal avec celle-là ! » me répond-elle du tac au tac.
L'impact sourd et répétitif de la pelote cubaine qui s'écrase à une vitesse folle dans le coude de la chistera m’amène les larmes aux yeux. Pourquoi ? Ça, mystère et boule de gomme ! Dania, Floride
Acheté Pedro Páramo de Juan Rulfo. Parcouru quelques pages avant de le refermer. Un tel livre, il faut s’y préparer, ressasser la légende qui l’accompagne, y penser à outrance avant même de l’avoir lu, et puis enfin l’ouvrir comme un bréviaire et le lire d’une seule traite jusqu’au point final.
When you forgive, you don’t change the past, you change the future.
Tarots et chiromancie hier soir. J’ai retenu une date et plusieurs nombres : 2002, 42 ans, 50 ans, 60 ans. Cela m’a coûté 30 dollars.
Si longtemps déjà que je refuse la nuit et ses chimères ; que je ne sors plus ou presque.
Ces écrits comme une plaidoirie insensée commencée dans les bois de la Loire où, adolescent, j'allais déjà m’engueuler en toute impunité avec les arbres, allant parfois même jusqu'à les rouer de coups. Ces écrits que seule la mort arrêtera.
« Oh tu sais, moi, même quand ça va bien ça va mal. »
« Tous les hommes, disait-elle, avaient une double pente : mais chez certains elle était si peu marquée que les eaux, de quelque côté qu’elles s’écoulassent, adoptaient un cours paisible, tandis que chez d’autres la moindre pluie faisait naître des torrents qui emportaient tout sur leur passage. » Olivier Rolin
Exposition Zurbarán. Le sang et l'or qui dégoulinent sur les pans de moire... La moue tordue du Christ... L'agnostique tapi au fond de moi ne s'en remet pas.
New York
Le jour où j’ai découvert l’écriture, j’ai supprimé toutes les drogues presque du jour au lendemain. Cela s’est passé exactement de cette manière, et pourtant, personne ne me croit.
Je parcours un atlas géopolitique, feuillette la partie américaine. Rien. Je tourne les pages jusqu'au chapitre européen. Immédiatement, mon intérêt s'éveille.
Rien dormi de la nuit et, allongé sur mon lit, au travers des heures, j'ai pensé à eux, à elles, à ceux que j'ai connus, mais n'ose revoir quand je rentre en France. Que je n'appellerai pas. Qui eux non plus ne me contactent pas. Ce mutisme respectif est incompréhensible, et comme ça, vraiment, juste par pudeur, sans raison ni querelles. Pour ma part, je les évite pour ne pas avoir à évoquer ces chimères d'hier qui nous maintinrent en vie des années, et ne furent en effet que cela. Et j'imagine qu'il en est de même de leur côté ou quelque chose d’approchant. Semur-en-Brionnais, Saône-et-Loire
Au fond, vivre n’est pas si difficile. Qu’on en juge, ne sommes-nous pas presque huit milliards à respirer.
Et partout de la musique en sourdine : à l’aéroport, à la gare, au supermarché, dans la rue, dans l’ascenseur... Un peu de silence n’a jamais fait de mal à personne pourtant.
Pour que l’amour dure, il faut que les amants puissent encore et encore se surprendre. Facile à dire, mais passé un certain cap, c’est une autre paire de manches